L’avenue des Combattants et la rue Lannoye avaient revêtu leurs habits du dimanche pour cette cinquième édition de la Fête des Combattants, le dimanche 29 septembre, à Genval. La brocante, les bars clandestins, les concerts et les multiples animations gratuites ont attiré un public important.
Le matin, aux petites heures, une fine équipe a mis les petits plats dans les grands pour préparer la Fête. D’une part une escouade de bénévoles a parcouru l’avenue pour accrocher les vues anciennes et les notices historiques qui racontent l’histoire du quartier et de ses habitants. D’autre part une nuée de volontaires s’est abattue sur l’arrière du Beau Site, transformant le jardin en lieu de concert et terrasses apéritives et gustatives.
Philippe, l’ingénieur son, est venu avec un équipement dernier cri pour sonoriser les concerts. Mieux que Werchter, Genval installe sa scène en bordure du vignoble! Les tables et les bancs sont disposés tout autour. La gloriette magnifiquement restaurée par la commune abrite le bar du vignoble. Juste à côté, les braises chauffent sous le gril. De l’autre côté, l’Ordre brassicole et gousteux de Genval, dont le nom invite déjà à la gourmandise, déploie son stand.
Dans l’avenue, chacun s’installe aussi. Beaucoup ont nettoyé leurs trottoirs, les jours précédents, voire donné un petit coup de pinceau pour offrir un bel écrin à leurs trésors. On vide son grenier une fois tous les deux ans. La brocante offre des paysages hétéroclites où les jeux en plastique côtoient les verres rares, des livres anciens, des vêtements joliment colorés qui habillent les grilles des maisons. Les chineurs sont à la fête.
Dans la matinée, la foule ne cesse de gonfler à mesure que le temps s’adoucit et que la température se réchauffe. Les joueurs de hockey n’ont pas froid aux yeux. Ils courent et manient le stick au beau milieu de l’avenue, les piétons et les maisons étant protégées par quelques poutres en bois. Cela fait partie des charmes de la Fête. Un peu plus loin l’Atelier des jeunes de Genval pose ses marques: une longue table, quelques tabourets, des feuilles de papier, des crayons, pinceaux et craies invitent à la créativité!
Vers 11 heures, le bourgmestre, les échevins et conseillers communaux inaugurent officiellement la Villa du Beau Site, laquelle a fait l’objet d’une rénovation complète de son enveloppe extérieure. La demeure affiche fièrement les pierres blanches de sa façade Art Nouveau. Le bourgmestre annonce que le vignoble investira bientôt la maison pour aménager ses futurs chais.
A la fin de l’inauguration, les concerts ont commencé, avec Panorama 08 (ex-Tous au jardin). Ils participent aux Fêtes des Combattants depuis plusieurs éditions: Philippe Gérard, le guitariste, habite à un jet de grappe du vignoble. Le groupe offre quelques titres en guise d’apéritif au concert qu’il donnera le 29 novembre prochain, au Centre culturel de Rixensart.
Vers midi, les estomacs crient famine. Le barbecue du vignoble peut ouvrir. Les vignerons de Genval ne sont pas encore à même de proposer la production du domaine du Beau Site; la toute première récolte 2012 n’a pas encore été mise en bouteilles.
En lieu et place, de beaux flacons sont proposés: un Côte du Rhône médaillé, un Pinot noir gouleyant, un rosé et un blanc bien frais. Le vin coule à flot.
De nombreux bars clandestins tournent à plein régime. Il y en a vraiment pour tous les goûts. La grande paëlla de Valentin, le boulanger de La Genvaloise, constitue bien entendu un rendez-vous attendu. Mais il y a aussi un stand argentin, un bar suédois, une table où l’on sert des nems faits maison (une excellente recette de la grand-mère), des saveurs du Midi ou de Belgique. En tout, ce sont près d’une trentaine d’estaminets provisoires qui ont fleuri dans le quartier.
L’après-midi, la Fête des Combattants lézarde au soleil. L’été indien s’est résolument installé sur Genval. La bonne humeur est à la mesure de la météo et les sourires sur toutes les lèvres. Après Mike Wahlman, la scène du Beau Site est investie par les six membres de Rogers Reeds & the Gracelanders play Elvis qui se déchaînent et mettent une sacrée ambiance dans le public.
Plusieurs lieux de la rue et des environs immédiats ont été ouverts pour la fête: le musée du tir à l’arc, le théâtre du Flétry, le jardin des Roches Fleuries. Le vignoble qui mettait en valeur les photographies de Pierre Gheux et d’Olivier Sebasoni, était également accessible. Stéphan avait sorti ses microscopes pour une initiation scientifique en bas des vignes. Le public a pu goûter à l’atmosphère bucolique des lieux.
La Fête des Combattants offre cet instant de bonheur rare pour les enfants: pouvoir circuler au milieu de l’avenue en toute sécurité. A trottinette, à pied ou à vélo, ils savourent cette grande liberté. Des jeux ont été disposés sur la chaussée et les trottoirs. De nombreuses animations sont proposées: atelier de lecture vivante par la bibliothèque communale, château gonflable, atelier de dessin, peinture sur visage…
La rue Lannoye et le Clos des Lilas blancs étaient également impliqués dans la Fête des Combattants, avec un tournoi de pétanque et des bars clandestins. Ce sera un des points à améliorer pour la prochaine édition: il faudra une meilleure liaison entre l’avenue et la rue Lannoye, du bruit et de bonnes odeurs qui viennent allécher le badaud, des animations qui attirent le public. Rome ne s’est pas faite en un jour. La prochaine édition sera encore meilleure!
Pour mener à bien cette Fête, le comité de quartier et le vignoble de Genval ont pu compter sur l’aide de nombreux bénévoles et de généreux donateurs. Une patrouille de pionniers (16e de Rixensart) a veillé à la sécurité de l’avenue. A 18h, la Fête était terminée et les voitures pouvaient reprendre le chemin de l’avenue. Rendez-vous est déjà pris pour la prochaine édition, dans deux ans. Patience !